Bonjour à tous,
La commission européenne vient d'annoncer ses préconisations pour le secteur de l'automobile afin d'atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2035.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela ne passe pas du côté des constructeurs automobiles qui jugent le cap fixé irréaliste.
En 2030, les véhicules ne devront pas émettre plus de 50g de co2 et zéro en 2035. Autant dire que seuls les véhicules électriques remplissent le cahier des charges.
Pour ma part, j'ajouterai que commercialiser uniquement des véhicules électriques va nous poser de sérieux problèmes d'approvisionnement à cet horizon.
Et oui, comment allons nous produire toute cette électricité nécessaire au fonctionnement de ces véhicules. La France est déjà obligé de remettre en route ses centrales au gaz en hiver pour répondre à la demande et éviter les coupures d'électricité. Sans parler des infrastructures nécessaires. Qui va payer?
Par ailleurs, se pose la question de l'autonomie des véhicules électriques. Quand on voit qu'une Renault Zoe a une autonomie de 150 kms. Je me vois mal recharger les batteries tous les 150 kms lors des longs trajets.
Bref, la France n'est pas prête et ne sera pas prête de toute façon en 2035 (vu le délai astronomique pour construire une centrale nucléaire dernière génération et ce n'est pas la construction de champs éoliens qui suffira à combler la demande).
De plus, la voiture électrique va poser des problèmes écologiques. Quid du recyclage des batteries en fin de vie?
En outre, la production de batterie est une industrie polluante qui elle-aussi contribue à épuiser les ressources de notre planète (utilisation de terres rares, déforestation pour l'exploitation des gisements, pollution des nappes phréatiques et des cours d'eau ...).
Comme dit le dicton, la seule voiture qui ne pollue pas est celle qui n'est pas produite.
Se pose donc la question des moyens de déplacement alternatifs et la fin du tout automobile (y compris dans le transport routier).
Cela passe par le développement des transports en commun, du transport ferroviaire et par canaux fluviaux. Bref des centaines de milliards d'investissement.
La vrai question est donc : sommes-nous prêt à renoncer à nos chères automobiles?