Selon le magazine Challenges qui a eu des informations sur le salon de Genève, Les futures Dacia Logan et Sandero reprendront début 2020 la plate-forme moderne de la nouvelle Clio V. Cette architecture permettra notamment l’électrification du "low cost".
Clio et Logan, même combat. Présentée au salon de Genève mardi, la Renault Clio V prêtera sa plate-forme toute neuve (CMF-B) à ses cousines à bas coûts de Dacia. Les futures remplaçantes des célèbres Logan et Sandero "reprendront cette plate-forme dans une version moins chère", affirme Marc Suss, responsable de la gamme "Low Cost" de Renault. Et ce, dès le début 2020, selon nos informations. En 2021, devraient être ensuite remplacés le monospace Lodgy, ainsi que l'utilitaire léger Dokker (et sa version ludospace). Près de 60% des pièces (en valeur) seraient partagées, en ne comptant que les composants de plate-forme et de moteurs — 30 à 40% en comptant tout, y compris les intérieurs et les pièces de carrosserie.
Électrification en vue pour la prochaine décennie
Premier avantage : une architecture électronique plus moderne permettra de "se conformer aux futures réglementations de 2022" en matière de sécurité. Mais cette plate-forme offre aussi "une possibilité d’électrification", explique Marc Suss. "Pour répondre aux réglementations européennes sur le CO2, il faudra prendre des décisions sur des Dacia électrifiées". Même si, aujourd’hui, le surcoût d’une hybridation est "trop important pour nous : une Dacia électrique à 27.000 euros (hors incitations fiscales) n’aurait pas de sens".
Mais l’effort draconien imposé par Bruxelles sur le CO2 obligera Dacia à ne plus penser uniquement en termes de coûts, quitte à renchérir le prix de ses véhicules. La décision sur l’électrification devrait être prise au début des années 2020. Une révolution pour la marque roumaine de Renault.
Fin de la base technique de la Logan de la 2004
Les véhicules Dacia abandonneront donc la vieille plate-forme traditionnelle "B Zéro" (elle-même issue d'une ancienne Clio II de 1998). "A horizon 2021, nous aurons produit sur cette plate-forme B Zéro 7 à 8 millions de Dacia et au moins autant de véhicules équivalents vendus sous la marque Renault hors d’Europe et du pourtour méditerranéen", souligne Marc Suss. Et ce, grâce à un imbattable rapport qualité-prix.
La gamme démarre dans l'Hexagone à moins de 8.000 euros. Dacia estime d’ailleurs que ses véhicules reviennent au client de 20 à 25% moins cher que des Renault globalement équivalentes. Fin 2021, "il ne restera plus en Europe que le SUV Duster" à reposer sur l’ancienne plate-forme.
Les nouveautés prévues contribueront à "l’objectif des 2 millions de voitures (à bas coûts) du groupe au losange vers 2022". En attendant, Renault a fait moins bien qu’espéré l’an dernier avec ses véhicules à bas coûts. Une contre-performance inattendue.
Un peu plus d’1,4 million d’unités
Les ventes de Logan, Sandero et autres Duster auraient dû l’an dernier se situer un peu au-dessous de 1,6 million, contre 1,45 million en 2017, selon les estimations initiales. Toutefois, "c'était sans compter sur la crise en Argentine, la chute du marché en Turquie et le retrait d’Iran", reconnaît le dirigeant. Ces manques ont entraîné en 2018 des ventes "un peu au-dessus de 1,4 million" seulement, assure Marc Suss. Cette année, "on sera entre 1,4 et 1,5 million".
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